Résilience … ou résurrection ! Ou l’exemple du douglas …

— 29 janvier 2021 -

admin-sylva -

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J’ai souhaité vous faire partager cette observation de la section d’un douglas âgé d’une cinquantaine d’années.

De toute évidence, l’analyse de la photo ci-après pourrait se passer de commentaires …

Douglas

On connaît bien le comportement d’essence de semi-lumière du douglas, qui peut croître et se développer sous ombrage latéral, n’exprimant toutes ses potentialités qu’à l’issue d’une mise en lumière qui peut être progressive.

Cet arbre nous montre qu’après être resté sous couvert pendant environ 35 ans, une mise en lumière par l’éclaircie a provoqué un redémarrage presque immédiat de la croissance en diamètre.

Cette capacité à supporter durant une longue période de vie des conditions pouvant être considérées comme dégradées, avant de redémarrer, démontre à l’évidence la résilience de l’essence, voire sa capacité de résurrection !

 

Tout ceci pour confirmer, démontrer si besoin était, l’intérêt de parier sur cette essence, même lorsqu’en régime de futaie elle a souffert d’un retard très important d’éclaircie.

 

CONCLUSION 

Avant de décider d’une coupe rase prématurée, et si l’essence est en station, il convient de tenter une mise à distance progressive des tiges !

Mais cette capacité de l’essence à se comporter en essence d’ombre, à l’instar du sapin pectiné, doit être analysée avec prudence et dans tous les cas un diagnostic sylvicole précis est important à poser avant de prendre la décision irréversible de la coupe rase qui pourrait être considérée comme « couper son blé en herbe ».

L’intérêt du douglas ne doit pas non plus inciter les sylviculteurs à l’introduire partout et en toutes conditions, la résilience des forêts et des peuplements forestiers passe aussi par la diversité des traitements et des compositions.